Illustration: Sophie Benmouyal
Des scientifiques japonais ont mis au point une nouvelle méthode pour examiner l’effet de la gravité sur le comportement des cellules.
Malgré des décennies d’exploration spatiale, l’effet de la gravité sur la structure et le comportement des cellules vivantes reste mal compris. C’est notamment le cas pour la migration cellulaire, processus essentiel auquel font appel les cellules pour guérir une blessure, défendre notre corps contre un microbe, former un embryon ou propager un cancer (en créant des métastases). Étudier cette dynamique est donc important.
Or, les méthodes utilisées jusqu’ici pour étudier la migration cellulaire nécessitent un contact physique avec les cellules, ce qui risque de les endommager. Par exemple, les scientifiques peuvent gratter un amas de cellules, ce qui incite celles-ci à migrer pour refermer le trou.
Une équipe de l’Institut national de la science des matériaux (NIMS, selon l’acronyme anglais), au Japon, propose une nouvelle méthode sans contact, peut-on lire dans Science and Technology of Advanced Materials . Pour ce faire, les scientifiques ont mis au point des lames de verre enduites d’un revêtement photosensible.
Tant que l’enduit n’est pas exposé à la lumière ultraviolette, il empêche les cellules d’adhérer au verre. Au début d’une expérience, il suffit d’illuminer la zone centrale pour détruire le revêtement photosensible et ainsi permettre l’adhésion des cellules, une étape nécessaire pour toute croissance et migration.