Photo: NASA
La NASA prévoit de mettre la Station spatiale internationale hors service en 2030. Il faudra alors la ramener dans l’atmosphère de la Terre pour qu’elle se désintègre. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
Un astronaute qui joue de la guitare en apesanteur, une autre qui joue au ping-pong avec une bulle d’eau, un troisième qui nous montre comment on brosse ses dents dans l’espace… Ce sont peut-être les images qui te viennent en tête lorsque tu penses à la Station spatiale internationale (SSI). Mais ces vidéos aussi loufoques qu’instructives, en direct de la SSI, seront bientôt chose du passé. En effet, les opérations de ce laboratoire géant prendront fin dans environ sept ans.
La SSI est une structure de 400 tonnes, la plus grosse jamais construite dans l’espace, qui orbite au-dessus de nos têtes depuis 1998. Elle gravite autour de la Terre à une vitesse de 28 000 km/h; il ne lui faut donc que 90 minutes pour faire le tour de notre planète. Même si elle est située à environ 400 kilomètres au-dessus de la Terre, il est parfois possible, à des moments très précis, de l’apercevoir dans le ciel nocturne. Bon, tu ne verras qu’un gros point blanc si tu l’observes à l’œil nu, mais c’est tout de même impressionnant !
Comme tu peux t’en douter, l’assemblage, l’entretien et l’utilisation de la SSI coûtent cher. Très cher. On estime que depuis qu’elle est en service, la NASA aurait dépensé plus de 100 milliards de dollars. En raison de ces coûts faramineux, et du fait que la station s’use de plus en plus avec les années, la NASA a pris la décision de cesser ses activités en 2030.
D’accord, mais on fait quoi avec cette énorme structure ? Il faut la détruire. Mais pas n’importe comment. Avant toute chose, on doit réduire sa vitesse pour la faire descendre de son orbite. C’est ce qu’on appelle la « désorbitation ». Il y a deux manières de procéder. La première, en inversant son système de propulsion pour qu’il agisse comme un frein au lieu d’une poussée. Et la seconde, en faisant appel à un véhicule de désorbitation, soit une sorte de « remorqueur spatial », qui ferait entrer la SSI dans l’atmosphère terrestre en prévision de sa désintégration, par frottement dans l’air.
C’est vers cette seconde option que semble pencher la NASA, qui est d’ailleurs en plein processus d’appel d’offres pour la conception d’un remorqueur spatial. Bien entendu, cette désintégration sera méticuleusement contrôlée et calculée pour se produire au-dessus du Pacifique afin d’éviter que des débris ne tombent dans des zones habitées. C’est pour cette raison que la NASA ne peut pas laisser la SSI dans l’espace après l’arrêt de ces fonctions. Si personne ne l’opère, elle risque de sortir de son orbite et se désintégrer de manière aléatoire.
Bien que la NASA n’envisage pas de construire une autre station spatiale en orbite basse, plusieurs projets de stations privées sont actuellement en branle. Certains de ces projets allieront même recherche scientifique et tourisme. Un séjour dans un hôtel spatial, ça te dit ?