Illustration: Valéry Goulet
Quatre ans après le début de la pandémie, la COVID-19 fait encore souffrir 75 millions de personnes dans le monde, aux prises avec des symptômes persistants. Les causes restent mystérieuses, mais l’enquête a cerné les principaux suspects.
Pour beaucoup d’entre nous, la COVID-19 est un souvenir déplaisant, mais bien enterré. À une occasion, voire à plusieurs, le virus nous a causé un bon mal de tête ou un petit rhume, ou encore nous a cloués quelques jours au lit ; bref, rien de dramatique.
Pour d’autres, en revanche, c’est un cauchemar sans fin. Infectés il y a des mois, et même des années maintenant, ces êtres malchanceux paient encore quotidiennement le prix fort de la maladie : épuisement, essoufflement, troubles de la mémoire, problèmes digestifs ou cardiovasculaires, douleurs en tous genres…
Rien qu’au Canada, plus de 700 000 personnes souffriraient ainsi de COVID longue, ou syndrome post-COVID-19. La prévalence varie selon les études, mais on estime que de 10 à 30 % des personnes infectées par le virus SRAS-CoV-2 ont encore des symptômes après 12 semaines. Comment une simple infection peut-elle terrasser, des mois durant, des coureuses de marathon, des enfants en pleine santé et des travailleurs dans la force de l’âge ?
« C’est un sujet difficile à appréhender. Il y a un mélange hétérogène de symptômes, dont aucun n’est spécifique.