Le mot est entré dans les dictionnaires en 2020. « Illectronisme : État d’une personne qui ne maîtrise pas les compétences nécessaires à l’utilisation et à la création des ressources numériques. » En souffrez-vous ?
En France, 15,4 % de la population entrait dans cette catégorie en 2021, selon une enquête gouvernementale, et 28 % des gens manquaient d’habileté dans l’un ou plusieurs de ces cinq domaines : la recherche d’information, la communication en ligne, l’utilisation de logiciels, la protection de la vie privée et la résolution de problèmes en ligne. Au Canada, la firme Deloitte relève que « les personnes de plus de 45 ans, les habitants des régions rurales, les ménages à faible revenu et les Autochtones, plus particulièrement, affichent des taux inférieurs à la moyenne d’accès et de participation à l’univers numérique ».
Est-ce grave ? Fin 2019, le chroniqueur Paul Journet faisait cette boutade dans les pages de La Presse : « illectronisme : mal qui afflige votre oncle qui vous envoie des courriels en majuscules à partir de l’adresse de son épouse ». Si ce type de comportement prête en effet à sourire, il peut pourtant être grave.