Illustration : Jeannie Phan
L’approbation d’un nouveau médicament aux États-Unis – le premier en 20 ans – suscite espoir et controverse.
Quatre. C’est le nombre de médicaments disponibles au Canada actuellement pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Des molécules qui aident à gérer les symptômes de la maladie, mais qui ne la guérissent pas. Et qui ne sont efficaces que chez 10 % des personnes touchées : pour un temps, leur état se stabilise, voire s’améliore visiblement. Mais ces médicaments n’empêchent pas les neurones de mourir. À la longue, le déclin cognitif progresse inexorablement.
Ce manque d’options frustrait déjà Frédéric Calon dans les années 1990, pendant ses études en pharmacie. « Pour à peu près toutes les maladies, on avait pas mal d’outils pour aider les gens. Mais pas contre la maladie d’Alzheimer. Je trouvais ça très problématique pour une maladie aussi fréquente ! » se rappelle celui qui étudie aujourd’hui les maladies neurodégénératives au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.
Effectivement, on a ici affaire à une maladie qui affecte 10 % des plus de 65 ans. Et comme la population canadienne vieillit, le pays pourrait compter en 2030 un million de personnes vivant avec l’alzheimer ou un autre trouble neurocognitif, selon un rapport de la Société Alzheimer du Canada .
Mais voilà qu’après des années de ratés, la recherche porte enfin quelques fruits.