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Les étoiles les plus brillantes ont été nommées dès l’Antiquité, en s’inspirant de la mythologie gréco-romaine ou de la tradition arabe. Mais les étoiles récemment découvertes sont plutôt affublées d’une série de lettres et de chiffres. Pourquoi ?
As-tu déjà pris le temps de regarder les étoiles ? Mais, surtout, as-tu déjà essayé de les compter ? Impossible, il y en a trop ! On compte pas moins de 6 000 étoiles observables à l’œil nu… et beaucoup plus avec les télescopes puissants actuels. On connaît actuellement près de 1,7 milliard d’étoiles. Comment fait-on pour les baptiser ?
Il y a plus de 2 000 ans, durant l’Antiquité, les astronomes observaient déjà les étoiles à l’œil nu et les regroupaient en constellations, reconnaissables à leurs formes dans le ciel : la Grande Ourse, Cassiopée, Orion, Pégase, etc. Ainsi, les astronomes grecs et romains ont nommé les étoiles les plus brillantes du ciel à partir de leur mythologie. Les astronomes arabes, eux, les nommaient d’après leur position dans les constellations. Par exemple, la constellation d’Orion a une forme de soldat dont l’étoile Rigel forme le pied ; et Rigel signifie tout simplement « le pied » en arabe. Plusieurs noms peuvent cohabiter pour une même étoile, selon la langue d’origine et les traductions successives entre le grec, le latin et l’arabe.
À partir du 17e siècle, Johann Bayer, un astronome amateur allemand, a proposé un nouveau classement des étoiles en fonction de leur brillance. Pour les nommer, il reprend le nom de la constellation et y associe une lettre de l’alphabet grec, en partant de l’étoile la plus brillante vers la moins brillante. Ainsi, α Tauri (prononcé Alpha Tauri) était le nouveau nom de l’étoile Aldébaran, la plus brillante de la constellation du Taureau. D’autres classements ont ensuite été proposés, avec des enchaiînements de lettres ou de nombres, en fonction des placements des étoiles dans les constellations.
Avec l’arrivée de télescopes plus puissants, le nombre d’étoiles observables a explosé ! Finis les noms poétiques : tout un système de catalogues et de nomenclatures a été mis en place. Les noms des étoiles ressemblent davantage à un numéro de plaque d’immatriculation qu’au nom d’un héros de la mythologie. Surtout, la même étoile peut apparaître dans plusieurs catalogues avec une désignation différente. Par exemple, Bételgeuse, une des étoiles les plus brillantes de la constellation d’Orion, est connue sous les noms : Alpha Orionis, 58 Orionis, BD +7 1055, HD 39801, HR 2061, SAO 113271 et PPM 149643 !
Depuis 2016, un groupe de travail de l’Union astronomique internationale (UAI) fait le tri dans les noms des étoiles. L’objectif est d’avoir un catalogue officiel uniformisé pour tous les pays, en commençant ce travail titanesque par les étoiles les plus brillantes et les plus connues !
Trop cool!