Entrevue avec Sir Paul Nurse, un nobélisé à la défense de la science
Sir Paul Nurse. Photo: Wiki
Ces questions, Sir Paul Nurse y réfléchit activement, avec le recul de ceux et celles qui ont accompli de grandes choses et n’ont plus besoin de faire leurs preuves.
Lauréat du prix Nobel en physiologie/médecine en 2001 pour ses recherches sur le cycle cellulaire, le Britannique prend la tête du Françis Crick Institute en 2010. Situé à Londres, ce centre de recherche en biomédecine compte plus de 2 000 spécialistes en sciences biomédicales. En 2021, le biochimiste s’attaque à une question de taille en publiant l’ouvrage Qu’est-ce que la vie ?
Convaincu du rôle central de la science en démocratie, Paul Nurse parcourt le globe pour défendre ses idées, de conférences en remises de prix, en passant par des entrevues, comme celle qu’il nous a accordée lors de son passage à Montréal. Voici sa vision du prix Nobel et de la place de la science en démocratie.
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Québec Science – Comment le prix Nobel a-t-il changé votre vie depuis 2001 ?
Paul Nurse Je répète souvent que gagner un prix Nobel, c’est comme avoir un nouvel emploi. Du jour au lendemain, on m’a sollicité pour toutes sortes de choses, les invitations à des événements se sont multipliées, et plusieurs occasions [professionnelles] se sont présentées. Toutefois, cette nouvelle charge de travail peut d’une certaine façon tuer une carrière scientifique.
QS Avez-vous regretté ces changements ?