Pierre Martin Tardif, professeur au Département des systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke. Illustration : Kagan McLeod
Nos systèmes informatiques et nos objets connectés évoluent à grande vitesse. Les pirates en profitent aussi. Comment peut-on garder une longueur d’avance ?
Depuis la pandémie, le nombre d’attaques informatiques aurait doublé dans le monde. On n’a qu’à penser aux cégeps d’Ahuntsic ou de Lanaudière, forcés de fermer à la suite d’une cyberattaque ce printemps, ou encore aux urgences d’hôpitaux américains qui ont dû temporairement interrompre leurs services après une attaque au rançongiciel en 2023.
En réaction à cette menace grandissante, les budgets de cybersécurité des entreprises montent en flèche. Par exemple, celui d’Hydro-Québec est passé de 52 millions de dollars en 2020 à 81 millions cette année.
Alors que les gouvernements s’affairent aussi à sécuriser les informations de nature délicate, de nouvelles technologies bouleversent le monde de la cybersécurité. L’intelligence artificielle (IA), la perspective d’un ordinateur quantique et la complexification des réseaux transforment les méthodes des pirates et celles des spécialistes qui tentent de les bloquer.
À l’Université de Sherbrooke, le Groupe de recherche interdisciplinaire en cybersécurité (GRIC) a récemment reçu 2 millions de dollars du gouvernement fédéral pour faire avancer les connaissances dans ce domaine. Un de ses membres, Pierre Martin Tardif, professeur au Département des systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, fait le point pour nous sur ce domaine en pleine transformation.
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