Illustration : Peter Ryan
Ces dernières années, de nouveaux médicaments contre la migraine sont arrivés sur le marché canadien. Mais trop peu de gens peuvent en bénéficier, déplorent les spécialistes.
La tête prise « dans un étau » ou dans « un piège à ours »… C’est en ces mots que Guillaume* décrit la douleur lancinante avec laquelle il a appris à vivre depuis 15 ans, cette douleur qui peut surgir à tout moment, au travail, à la maison, ou pendant ses activités physiques ou sociales. D’autant que, dans son cas, les déclencheurs peuvent être le sport, l’alcool, le café ou encore une mauvaise nuit de sommeil.
« Tu tiens compte de la migraine dans tout, comme dans une analyse coût-avantage. Est-ce que le deuxième café va me causer une migraine ? En vaut-il la peine ? C’est une gestion mentale constante », affirme le quadragénaire, dont les douleurs s’accompagnent de nausées, de perte d’équilibre, de difficultés à marcher et même à formuler des pensées cohérentes.
Guillaume souffre de migraines, comme de 8 à 12 % de la population canadienne . Caractérisé par des crises récurrentes de douleur à la tête, une hypersensibilité à la lumière et au bruit et souvent des nausées et des vomissements, le trouble neurologique pèse lourd sur la qualité de la vie des personnes touchées.