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11 décembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Les promesses des gisements d’hydrogène naturel

Site de forage d’Hydroma, au Mali. Les équipements sont les mêmes que ceux de l’industrie minière et pétrolière. Photo: Hydroma

Il semble soudainement possible d’extraire de l’hydrogène du sous-sol et de l’exploiter. Sommes-nous à la veille d’une ruée ?

En 1987, un forage prend une tournure inattendue à Bourakébougou, au Mali. L’objectif n’a pourtant rien d’inédit : creuser un puits pour approvisionner en eau ce village à une soixantaine de kilomètres de la capitale, Bamako. Lorsque l’excavation dépasse cent mètres de profondeur, ce qui ressemble à un courant d’air remonte du puits. Un foreur s’allume une cigarette… et provoque une explosion ! Dans la stupeur, le puits est fermé, cimenté et condamné.

Photo: Hydroma

Vingt ans s’écoulent. En 2007, l’entreprise Petroma, aujourd’hui rebaptisée Hydroma et dont le siège social est enregistré à Montréal, revient sur les lieux, acquiert les droits de prospecter et se risque à rouvrir le puits. Le politicien et homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo, président fondateur de la compagnie, fait appel à l’entreprise albertaine Chapman Petroleum Engineering pour analyser ce fameux « courant d’air ». Résultat : il est composé à 98 % d’hydrogène ! L’occasion est trop belle : de l’équipement est installé dès 2012 pour convertir cet hydrogène en électricité.

Car comme source d’énergie, l’hydrogène a tout pour plaire : qu’il soit utilisé comme carburant ou converti en électricité, il n’émet aucun carbone et ne produit que de l’eau.

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