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Grâce à des nanoparticules, une équipe a développé des formules prometteuses pour un vaccin universel contre la grippe aviaire et un vaccin intranasal modulable.
R esponsable de la grippe aviaire, le virus H5N1 cause régulièrement des ravages dans les populations d’animaux sauvages et d’élevage. Des cas récents ont été détectés chez des mammifères marins, des bovins et même des porcs. Ayant le potentiel de déclencher une pandémie, H5N1 fait aussi partie des virus les plus dangereux pour les êtres humains. Bien que la transmission entre individus demeure rare, le taux de mortalité dépasse 50 % chez les personnes contaminées. « Si une mutation vient à permettre la transmission d’humain à humain, vous pouvez imaginer le chaos », souligne Denis Archambault, médecin vétérinaire et professeur en virologie et en immunologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Après des années de recherche, une formule vaccinale pourrait transformer la lutte contre ce virus hautement pathogène. Elle a été mise au point par Denis Archambault et son collègue, Steve Bourgault, titulaire de la Chaire du Canada en chimie des nanoassemblages biologiques, en collaboration avec différents laboratoires au Canada et en France. Publiés en septembre 2024 dans la revue NPJ Vaccines , les essais montrent que le vaccin protège complètement les poulets, sans aucune mortalité ni transmission du virus. Du jamais vu.