Illustration : Myriam Wares
Nul ne peut prédire quand surviendra le prochain séisme dévastateur en Colombie-Britannique, pas même les scientifiques. Mais la province se prépare au pire.
Dans la nuit du 26 janvier 1700 , un mégaséisme d’une magnitude estimée entre 8,7 et 9,2 a secoué la côte ouest du Canada, provoquant un tsunami dont les vagues ont déferlé jusqu’au Japon. Les récits autochtones parlent de villages détruits et submergés, de glissements de terrain et de vagues géantes. Les secousses ont été si violentes et prolongées que les gens ont été projetés au sol. Sur l’île de Vancouver, les traces de ce « tremblement de terre de Cascadia » sont perceptibles dans les sédiments des lacs et dans les anneaux des arbres, attestant de la puissance de l’événement et permettant de le dater précisément.
Les séismes de faible intensité font partie du quotidien de l’île : il y en a en moyenne un par jour, bien souvent trop faible pour être ressenti par la population. Pourtant, un jour ou l’autre, le « Big One » frappera. Un mégaséisme d’une magnitude de plus de 8,5 est appréhendé dans la région depuis longtemps. On le sait : un tel cataclysme survient environ tous les 400 à 500 ans.

Alison Bird dans son bureau, dont les étagères sont fixées au mur. Photo: Annie Labrecque