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L’insomnie affecte la santé physique et mentale de 16 % de la population. Parmi ces gens, trop s’autotraitent inefficacement, malgré l’existence de meilleurs traitements.
Au Canada, près d’une personne sur six souffre d’insomnie. C’est ce que révèle une étude du Consortium canadien sur le sommeil dirigée par Charles Morin, de l’École de psychologie de l’Université Laval et du Centre de recherche CERVO, et publiée dans Sleep Medicine en décembre 2024. Parmi ces personnes qui présentent des difficultés à s’endormir ou à rester endormies, 46 % ont utilisé des produits pour aider au sommeil au cours des douze mois précédant l’enquête. « C’est presque le double d’il y a 16 ans », précise Charles Morin. On note également que plus de 16 % des sujets de l’étude ont utilisé des produits dérivés du cannabis pour mieux dormir. « Les recours thérapeutiques sans ordonnance [comme le cannabis, l’alcool, les médicaments] peuvent améliorer le sommeil à court terme, mais une utilisation chaque nuit sur une période prolongée leur fait perdre leur efficacité », indique le chercheur. Et ce n’est bien sûr pas anodin.
En première ligne pour traiter l’insomnie chronique, la thérapie cognitivo-comportementale contre l’insomnie (TCC-I) donne les meilleurs résultats. « Cela fait 30 ans que je travaille là-dessus. Dans les cinq dernières années, elle a finalement été reconnue comme le traitement de choix pour l’insomnie.