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Parfums, pesticides, métaux lourds, PFAS… dans les dernières années, des études ont montré la présence de substances toxiques dans les produits menstruels. Faut-il s’en inquiéter ?
La composition d’un tampon dans une boîte Tampax Pearl, trouvée dans un des rayons d’une pharmacie montréalaise, est plutôt simple. Le petit cylindre d’une blancheur immaculée — telle une perle ! — contient pourtant trois plastiques dérivés du pétrole : polyester, polypropylène, polyéthylène, en plus du coton, de la rayonne et des « particules de fibres ».
Et ce ne sont que les composants ajoutés intentionnellement et déclarés par les fabricants. Qu’en est-il des substances qui découleraient d’une contamination environnementale ou du processus de blanchiment ?
L’été dernier, une étude menée par une équipe de l’Université de Californie à Berkeley a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux. Publiée dans la revue Environment International , elle révélait la présence de 16 métaux lourds dans des tampons hygiéniques. Quatorze marques différentes ont été testées, certaines étiquetées bio. Tous les métaux recherchés ont été détectés dans l’une ou l’autre des marques, et certains modèles de tampons présentaient des « concentrations moyennes élevées » de métaux toxiques, comme l’arsenic et le cadmium.