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03 avril 2025
Temps de lecture : 4 minutes

La lutte contre l’antibiorésistance passe aussi par les élevages

Une poule vue de profil.

Photo : Portis Imaging/Alamy Stock Photo

La consommation élevée d’antibiotiques dans les fermes d’élevage favorise l’apparition de bactéries résistantes… et menaçantes pour la santé humaine. Comment changer les pratiques ?

Selon un  sondage national  publié en 2022, les deux tiers (68 %) de la population canadienne connaissent le terme « résistance aux antibiotiques ». Toutefois, ce sujet est généralement abordé dans le contexte de notre système de santé, ce qui néglige une source importante d’antibiorésistance : l’élevage. Au Canada, les animaux de ferme –  22 fois  plus nombreux que les êtres humains – consomment plus de 80 % des antibiotiques ! Cela représente un peu plus de 1000 tonnes de ces médicaments par année, selon le  rapport de 2022  du Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens.

Selon  d’autres données  de 2022 comparant une trentaine de pays européens au Canada, ce dernier figurait au 4 e  rang pour la quantité d’antibiotiques utilisés chez les animaux d’élevage, en tenant compte du nombre d’animaux et de leur poids.

Le problème, c’est que ces animaux consomment des antibiotiques identiques à ceux qui sont utilisés en médecine humaine ou très proches d’eux. Si bien qu’une bactérie résistante à un antibiotique vétérinaire sera également insensible au médicament humain. Or, dans les élevages, l’utilisation élevée et parfois inappropriée des antibiotiques favorise l’apparition de bactéries antibiorésistantes potentiellement dangereuses à la fois pour les animaux et nous-mêmes.

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