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28 mai 2025
Temps de lecture : 3 minutes

En visite dans la plus grande soufflerie en 3D au monde

La journaliste de Québec Science en plein tourbillon. Photos: Adrian Costache/WindEEE Research Facility

À London, en Ontario, une gigantesque soufflerie simule tornades, rafales et ouragans pour concevoir des ponts, des gratte-ciel et d’autres infrastructures capables de résister aux vents.

Seule au centre d’une haute pièce hexagonale, je fais face à un mur composé de 60 ventilateurs industriels. Six autres sont cachés dans le plafond. J’ai en main un anémomètre, qu’on m’a dit de tenir un peu au-dessus du sol. Les ventilateurs démarrent, puis accélèrent – produisant un son de plus en plus haut. Avec un mélange de crainte et d’excitation, j’anticipe le moment où la tempête s’abattra sur moi.

Soudain, la trappe du plafond s’ouvre avec fracas et l’air s’engouffre dans la pièce. Ce sont 318 mètres cubes par seconde qui s’abattent sur le sol et rebondissent en tourbillonnant ; je prends le vent en plein visage ! L’effet est saisissant – je ne perds pas pied, mais je peine à surveiller les chiffres qui défilent sur mon instrument. Puis, tout s’arrête. Ouf !

Je viens d’expérimenter une rafale descendante – un type de vent destructeur associé aux cellules orageuses. La soufflerie où je me trouve, le WindEEE Dome, est située à London, à deux heures de route de Toronto. Contrairement à celles utilisées par les industries automobile ou aéronautique, qui produisent un vent linéaire, cette installation génère des vents complexes en trois dimensions : tornades, ouragans, etc.

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