Connaissez-vous le low tech ? Gabrielle Anctil explore cette tendance qui mise sur la simplicité et la réduction radicale de notre consommation technologique.
Le site du magazine en ligne Low-tech n’est pas toujours accessible. C’est voulu ! Alimenté par une batterie connectée à un panneau solaire, il dépend de la météo à Barcelone, où son serveur est situé. L’interface du site indique d’ailleurs le taux de chargement de la batterie, une manière de rappeler aux internautes qu’en lisant un article sur la fabrication d’un vélo générateur d’électricité ou l’art de la fermentation, ils et elles utilisent aussi des ressources quelque part sur la planète.
La publication s’inscrit dans une tendance grandissante visant la remise en question du développement de technologies comme seule solution aux crises environnementales et sociales. Beaucoup critiquent en effet ce que le chercheur Evgeny Morozov décrit comme le « technosolutionnisme » , une vision selon laquelle nos problèmes pourraient être résolus par le développement de technologies adaptées.
Au contraire, arguent les adeptes du low tech , chiffres à l’appui, ces solutions ne seront jamais suffisantes. Il faut plutôt « réduire, au plus vite et drastiquement, la consommation de ressources par personne », écrit l’un des penseurs principaux de cette vision, Philippe Bihouix. Dans le livre L’âge des low tech