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Des cellules immunitaires sont capables de produire des opioïdes antidouleur, mais uniquement sous l’impulsion des hormones sexuelles féminines !
Ce n’est pas un cliché : hommes et femmes réagissent différemment à la douleur. Ce qui fait que les traitements ne fonctionnent pas toujours avec la même efficacité d’un sexe à l’autre. Justement, une équipe de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) a récemment mis au jour chez la souris un mécanisme antidouleur qui dépend des hormones féminines. Surprise ! Ce mécanisme fait aussi intervenir le système immunitaire, et plus précisément certains globules blancs, appelés lymphocytes T régulateurs (ou T reg ). Mais pas tous. Uniquement ceux qui se trouvent dans les méninges de la moelle épinière, soit les membranes qui protègent celle-ci. Et ce mécanisme est inexistant chez les mâles !
Ces lymphocytes T reg sont avant tout reconnus pour leur rôle de « frein » du système immunitaire, évitant que celui-ci ne s’emballe. Ils participent aussi à la réparation des tissus. Toutefois, d’après une étude récemment publiée dans Science , en présence d’hormones féminines (œstrogène et progestérone), ces T reg produiraient des enképhalines, soit des molécules de la famille des opioïdes. Donc une sorte de morphine naturelle ! Les enképhalines exercent leur action analgésique en bloquant directement la transmission du signal de la douleur jusqu’au cerveau par les neurones.