Après 10 ans de voyage, la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne a rejoint, le 6 août 2014, la comète 67P/Tchouriumov-Guerassimenko (lire notre reportage ici ).
D’ici au mois d’octobre, elle va s’approcher encore du noyau cométaire, en effectuant de délicates manoeuvres. Le but: être suffisamment proche pour pouvoir larguer un atterrisseur, appelé Philaé, qui ira se cramponner à la surface de la comète pour y effectuer diverses analyses scientifiques.
À propos de Philaé:
Le module possède 10 instruments scientifiques. Une fois posé, il devrait, entre autres choses, forer le sol jusqu’à 23 cm et analyser la composition de la matière organique. Noirs comme du charbon, les noyaux cométaires sont les objets du Système solaire qui contiennent le plus de carbone.
L’atterrisseur devra aussi filmer le paysage de surface à 360° et étudier la structure interne du noyau avec un radar.
Comment va-t-il atterrir?

Les équipes de l’ESA devraient identifier fin août 5 sites d’atterrissage potentiels pour Philaé.
Tombant pendant 2 à 10 heures selon l’altitude de largage, Philaé suivra une trajectoire balistique (sans propulsion). À quelques mètres du sol cométaire, deux harpons seront lancés pour ancrer le module puisque, la gravité étant très faible, l’engin qui pèse 100 kg sur Terre aura là-bas un poids équivalent à quelques grammes seulement.