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21 mai 2014
Temps de lecture : 2 minutes

Rosetta: l’audacieux rendez-vous

La sonde Rosetta (ESA)

Dans la salle de contrôle, l’assemblée retient son souffle. Ce 20 janvier 2014, les yeux rivés sur l’écran géant, les ingénieurs et les physiciens de l’Agence spatiale européenne (ESA) sont fébriles. Il y a de quoi. Depuis maintenant presque 3 ans, ils attendent ce moment, celui où la sonde spatiale Rosetta , qui vogue à 670 millions de kilomètres de là, pointera son antenne vers la Terre afin d’indiquer que tout va bien à bord.

«Nous étions dans l’angoisse: le signal avait 50 minutes de retard!» raconte Francis Rocard, directeur de programme au Centre national d’études spatiales (CNES), l’un des quatre centres européens impliqués dans la mission de l’ESA. Finalement, à 19 h 18, heure locale, un petit pic apparaît sur l’écran, déclenchant instantanément une explosion de joie dans la salle. Le signal est faible, mais le soulagement est immense! Sur le compte Twitter de Roset­ta, la phrase «Hello, world!» est relayée dans 23 langues européennes.

Il faut dire que, depuis juin 2011, Rosetta avait été plongée dans un «coma artificiel» et n’avait donné aucun signe de vie. C’est que, pendant 31 longs mois, elle voyageait au-delà de l’orbite de Jupiter, beaucoup trop loin pour que ses panneaux solaires puissent lui fournir de l’énergie.

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