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Pourquoi des chefs politiques, particulièrement ceux d’appartenance conservatrice, s’entêtent à ne pas accepter sans équivoque la science et l’urgence d’agir?
De manière paradoxale, la dernière décennie a été marquée par une grande prise de conscience environnementale, mais aussi par plusieurs reculs en la matière. Et cette marche arrière est souvent le fait de dirigeants politiques aux idéologies plutôt conservatrices, voire populistes. Simple coïncidence ou motif récurrent?
Aux États-Unis, l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche s’est traduite par plusieurs actions délétères, dont le retrait annoncé de l’Accord de Paris et l’érosion de mesures de protection environnementale . Au Brésil, les idées de droite du président Jair Bolsonaro ne sont guère plus réjouissantes : menace (non exécutée) de se soustraire à l’Accord de Paris, promotion du développement économique au détriment de l’environnement, série de dérèglementations affaiblissant la protection de la forêt amazonienne . En Australie, en pleine tourmente des feux de brousse d’une intensité et d’une étendue inédites, le gouvernement de coalition conservateur de Scott Morrison s’est fait reprocher son manque d’engagement notoire en matière climatique, voire son scepticisme à l’égard de la science .
La communauté scientifique est pourtant claire : les indicateurs environnementaux globaux tendent vers le rouge et il est urgent de mettre en œuvre des mesures environnementales et climatiques robustes.