Que cherchez-vous ?

Publicité
15 novembre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

La paille qui cache la forêt?

Photo: Hans Braxmeier/Pixabay

Les chiffres donnent le vertige. Chaque jour, il se consomme 57 millions de pailles en plastique au Canada ; chaque année, ce sont 15 milliards de sacs de plastique que nous utilisons. À l’échelle mondiale, 10 millions de ces sacs sont utilisés…chaque minute (vous avez bien lu).

Voilà pourquoi près de 60 nations se sont lancées dans la lutte contre les plastiques à usage unique − y compris le Canada, qui prévoit les interdire d’ici 2021 . Et pour cause : seulement 9 % des résidus de plastiques (tous types confondus) sont recyclés, ici et ailleurs , alors qu’environ 80 % aboutissent quelque part entre sites d’enfouissement et océans.

Devant l’ampleur du phénomène, rarement aura-t-on vu autant d’engouement de la part de gouvernements, d’entreprises et d’individus pour mener l’assaut à la pollution plastique. C’en est presque devenu l’attitude «écoresponsable» par excellence. Mais mettre l’accent sur l’éradication des pailles, bouteilles ou sacs en plastique à usage unique est-il le bon combat à livrer?

Dans un commentaire publié en février 2019 dans le journal Marine Policy , les chercheurs Richard Stafford et Peter Jones affirment que cette «fixation» sur la pollution plastique (particulièrement celle des océans) nous détourne d’enjeux plus globaux comme les changements climatiques ou encore la perte de biodiversité.

Publicité