Quelle est la place de l’hydrogène dans la complexe transition énergétique? Notre chroniqueur Jean-Patrick Toussaint fait la lumière sur la question.
Il y a longtemps que l’hydrogène est perçu comme une façon d’alimenter le futur. Dès 1981, un rapport du Comité spécial de l’énergie de remplacement du pétrole de la Chambre des communes du Canada recommandait d’investir massivement dans ce vecteur énergétique pour être à l’avant-garde et aller au-delà des énergies fossiles. Quelques années plus tard, le Canada était considéré comme un leader, selon un article du Washington Post , avec des millions de dollars d’investissements en recherche et développement, en plus d’avoir un Conseil de l’industrie de l’hydrogène, dont le siège se trouvait d’ailleurs à Montréal . L’hydrogène attirait l’attention alors que les pluies acides, la pollution de l’air et l’effet de serre étaient les nouveaux sujets chauds.
Quelque quarante ans plus tard, l’hydrogène refait surface et gagne en popularité, tel un bon vieux succès remis au goût du jour, à la sauce Stranger Things . Il existe maintenant en trois « couleurs ». On le qualifie de gris quand il est créé à partir de gaz naturel en utilisant une énergie fossile et que le CO 2 dégagé par l’opération n’est pas capté ; de bleu lorsqu’il y a un captage du CO 2