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17 novembre 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Votre labo est-il vert ou archi-vert?

Illustration: Sophie Benmouyal

À quel prix environnemental paie-t-on les découvertes scientifiques?

De l’encre et du vinaigre. Voilà la combinaison, toute simple, qu’avait trouvée l’un de mes codirecteurs de thèse afin de dévoiler au microscope les structures des champignons my­corhiziens à l’intérieur des racines de plantes. La méthode, publiée et grandement citée , se voulait une façon à la fois de réduire les coûts d’achat de réactifs et d’atténuer les aspects nocifs sur la santé et l’environnement des produits courants du laboratoire.

Si la recherche scientifique mène à des découvertes et des bienfaits pour la société, paradoxalement, ces avancées se font à un prix environnemental qui n’est pas négligeable, tel que le soulignait l’historienne des sciences Naomi Oreskes en juillet dernier dans la revue Scientific American .

Réactifs, mais aussi embouts de pipettes, boîtes de pétri, flacons en plastique, gants en nylon… La liste de produits (souvent à usage unique) utilisés dans les laboratoires de recherche est longue. Quel biologiste n’a d’ailleurs jamais trouvé dans ses armoires de vieux réactifs contenus dans des flacons en verre brun datés et dont les étiquettes sont illisibles ?

Dans un court texte publié en 2015 dans la revue Nature , des scientifiques de l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni, estimaient que les travaux de recherche effectués dans leur département de sciences biologiques avaient contribué à produire 267 tonnes de déchets plastiques en 2014.

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