Après avoir écrit plus d’une centaine de textes dans Québec Science, voilà que Serge Bouchard nous livre ici sa dernière chronique.

Cet hiver, je suis loin du terrain, des routes glacées, des motels et des soupes du jour.

On me demande souvent quelles sont mes lectures, dans mes temps libres. Je n’ose jamais répondre, de peur de passer pour un illuminé.

Je roulais l’autre jour en direction du mont Orford pour y donner une conférence – une autre. C’était d’ailleurs une journée ordinaire, une journée grise de novembre.

Par les fenêtres de la Maison des jeunes, à Ekuanitshit (Mingan), j’aperçois les épinettes noires de la forêt boréale, quelques mélèzes jaunes, de grandes étendues de sable et, un peu plus loin, la cour de l’école Teueikan, nommée en l’honneur du tambour sacré qui transporte l’esprit et scande les mémoires

Cet été, je ne suis pas allé aux États-Unis. C’est pourtant chez moi une vieille habitude.