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29 mai 2024
Temps de lecture : 3 minutes

Ce que la science doit au pissenlit

Photo: Unsplash

La célèbre plante à fleurs jaunes est au cœur de nombreux travaux scientifiques. Recension en trois actes.

1. Il témoigne de la richesse du français

Comme bien des plantes communes, le pissenlit de nos jardins ( Taraxacum officinale ) a porté plusieurs noms selon les régions et les époques, comme rapporté dans l’ Atlas linguistique de la France . Cet ouvrage paru il y a 125 ans présente des cartes indiquant les mots usuels de l’époque dans chaque localité.

La carte consacrée au mot « pissenlit » est particulièrement riche , avec au moins 25 désignations différentes. D’abord, les variantes de pisoli , qui signifie « pisse-au-lit » – clin d’œil aux vertus diurétiques de la plante. Puis, dent de lion , dent de chien , coustélino (petit couteau) ou cramaillot (crémaillère) en référence à ses feuilles dentelées. La texture douce, soyeuse et légère des aigrettes a donné bourre de coucou , duvet ou minou .

« Pour nommer un objet nouveau, l’être humain sélectionne un trait saillant, procède par analogie, fait des comparaisons. Il récupère souvent un mot existant », explique Carole Chauvin, chercheuse au GIPSA-lab de l’Université Grenoble Alpes.

« Ainsi, une plante sera nommée selon sa forme, sa couleur, son goût, son odeur, sa toxicité, sa période de pousse ou ses usages. C’est ce que les linguistes appellent la “motivation sémantique”.

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