Grâce aux travaux de l’astrophysicien Jonathan Gagné, on connaît désormais deux fois plus de jeunes naines brunes, ces uniques corps célestes.
Aux yeux du quidam, l’astrophysique est une question de télescopes puissants braqués sur l’infini. Pourtant, l’essentiel du travail dans ce domaine s’effectue bien après les observations, à l’aide d’un ordinateur et d’équations sophistiquées qui permettent de réduire en un produit analysable la masse de données brutes récoltées.
C’est ce à quoi excelle l’astrophysicien Jonathan Gagné, le premier et le seul Québécois à avoir obtenu en 2015 la prestigieuse bourse Carl Sagan Fellowship de la NASA.
« Dès mes premiers contacts avec Jonathan lors de son baccalauréat, puis lors de deux stages d’été, j’ai rapidement compris qu’il était très doué pour la programmation, que cela le démarquait », raconte René Doyon, directeur de l’ Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal, qui a codirigé la thèse de doctorat du jeune chercheur.
C’est à l’école secondaire que Jonathan Gagné assimile les bases de la programmation. « J’ai appris sur une calculatrice scientifique, une TI83. J’ai écrit un code pour résoudre l’équation d’une parabole, par exemple », se souvient-il.
Passionné, il continue à programmer pour le plaisir, ce qui lui sera d’une aide indéniable lors de son doctorat à l’iREx.