Crédit: ESA
Le programme ExoMars, mené conjointement par l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale russe Roskosmos, prévoit d’envoyer un rover sur Mars en 2020 [ mise à jour: 2022 ]. Il sera équipé d’une foreuse pouvant descendre à 2 mètres sous la surface, dans l’espoir de déceler des molécules organiques issues de processus biologiques. Entrevue avec François Spoto, responsable du projet ExoMars et Jorge Vago, responsable scientifique.
Quelle est la particularité de la mission ExoMars, qui doit décoller vers la planète rouge en 2020?
François Spoto : ExoMars va mener une mission d’exobiologie, elle est donc radicalement différente et complémentaire des autres missions qui vont être lancées au même moment et qui sont dédiées à la géologie, la tectonique, la sismicité…(NDLR, trois autres missions devraient partir en juillet 2020 : Mars 2020, de la NASA, HOPE, des Émirats arabes unis, et une mission chinoise).
Jorge Vago : On va tenter de rechercher des traces de vie passée. Il y a 4 milliards d’années, les conditions sur Mars étaient plus ou moins identiques aux conditions terrestres quand la vie y est apparue. On peut chercher deux types de traces de vie : des informations structurelles qui restent sur la surface des roches, c’est-à-dire des biolaminations, des formations calcaires liées à l’activité de colonies bactériennes. On peut aussi chercher des molécules bioorganiques.