Stades finaux avant l’union d’une paire de noyaux galactiques. À gauche, l’image prise par Hubble; à droite, les deux noyaux actifs. Photo: NASA, ESA, et M. Koss (Eureka Scientific, Inc.)
Des astronomes de l’université du Maryland ont assisté au spectacle grandiose de la fusion de plusieurs galaxies. En observant les derniers stades du rapprochement de paires de galaxies, ils ont deviné le ballet des trous noirs supermassifs centraux, juste avant leur collision.
Pour mener leurs travaux, publiés dans Nature , ils ont « fouillé » dans 20 ans d’images d’archives capturées par le télescope spatial Hubble et le télescope Keck. « Nous avons d’abord regardé les images prises aux rayons X, car c’est la meilleure manière de s’assurer qu’il y a un trou noir actif au centre d’une galaxie. Puis on a examiné ces galaxies en infrarouge, pour éliminer les effets d’obturation de poussière interstellaire et détecter les étoiles autour du noyau », explique à Québec Science Sylvain Veilleux, coauteur de l’étude. Au total, l’équipe a analysé 96 galaxies observées avec Keck, et 385 avec Hubble.
« Le côté unique de la recherche, c’est que c’est la première fois que l’on obtient des données très haute résolution en infrarouge pour déterminer la fréquence de galaxies en fusion. On en a étudié des centaines et montré que 17% étaient en fusion, c’est 10 fois plus fréquent que ce qu’indiquaient les études précédentes », précise cet astronome québécois en poste à l’université du Maryland.

NASA, ESA, et M. Koss