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16 novembre 2017
Temps de lecture : 1 minute

Parler d’astronomie en langue des signes

En langue des signes québécoise (LSQ), les mots «comète», «astéroïde», «exoplanète» et «big bang» n’existent pas. Du moins, pas encore. Car une équipe de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) construit présentement un lexique en astronomie pour les personnes sourdes ou malentendantes. 

«Nous voulons créer des signes pour une cinquantaine de termes afin de rendre l’astronomie accessible à ces personnes», explique Pierre Chastenay, professeur de didactique des sciences à l’UQAM et animateur de l’émission Les électrons libres à Télé-Québec. Il fait équipe avec Anne-Marie Parisot, professeure de linguistique et experte de la LSQ, ainsi qu’avec trois «signeurs». Ensemble, ils imaginent les meilleurs signes pour illustrer le vocabulaire astronomique. Ils les soumettront par la suite à des groupes de signeurs qui évalueront leur acceptabilité.

La tâche est plus ardue qu’il n’y paraît. Par exemple, pour traduire correctement le concept de « planète naine », il ne suffit pas d’utiliser la combinaison des signes «planète» et «naine». «Dans un monde idéal, on inventerait un nouveau signe qui expliquerait l’essence même d’une planète naine», indique Pierre Chastenay, aussi membre de l’Union astronomique internationale qui chapeaute le projet. Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’est une planète naine, un terme qui ne fait toujours pas consensus chez les astronomes depuis la rétrogradation de Pluton.

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