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Pour découvrir de nouvelles particules et percer les mystères de la matière, on a besoin d’accélérateurs toujours plus immenses. Sauf si l’on parvient à dompter les « muons »… Tout un défi !
En physique, pour sonder la matière aux plus petites échelles, on n’y va pas par quatre chemins : après avoir accéléré des particules à des vitesses extrêmes, on les fait entrer brutalement en collision. La violence du choc brise les minuscules entités, qui n’éclatent pas en « miettes », mais qui se transforment plutôt en d’autres sortes de particules, ce qui révèle parfois des espèces encore inconnues. Ces nouvelles particules s’éparpillent alors dans tous les sens et sont interceptées par des détecteurs. C’est le principe des accélérateurs – ou collisionneurs – de particules, dont le plus fier représentant est sûrement le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, en Suisse. Cet immense anneau de 27 km de circonférence, le dispositif expérimental le plus grand et le plus complexe jamais construit, est célèbre pour avoir permis de découvrir le boson de Higgs en 2012 .
Depuis près d’un siècle, la stratégie reste la même : on bâtit des collisionneurs toujours plus grands pour atteindre des énergies toujours plus élevées. Car plus les particules s’entrechoquent violemment, plus on peut voir des détails fins et découvrir des particules autrement invisibles.