Des astronautes déballant des fruits frais et d’autres surprises lors de leur séjour dans la SSI en 2019. Photo: NASA
L’intérieur de la Station spatiale internationale est dépourvu de microbes essentiels pour la santé humaine. Un « détail » important si l’on veut prévoir de futures missions de longue durée.
La longueur de la liste des tests médicaux que doivent passer les astronautes avant de partir en mission a de quoi donner le tournis. Mais malgré la sévérité des critères de sélection, près de la moitié des astronautes disent vivre un « événement médical notable » durant leur mission spatiale, comme des éruptions cutanées persistantes, la réactivation d’un virus latent ou de l’eczéma.
Pour plusieurs spécialistes, ces troubles seraient liés au manque d’exposition des astronautes à une diversité de microbes – laquelle contribue normalement au bon fonctionnement immunitaire.
Pour y voir clair, une équipe multidisciplinaire de l’Université de Californie à San Diego a demandé à des astronautes de passer au peigne fin le segment orbital américain de la Station spatiale internationale (SSI). L’équipage a récolté 803 échantillons par frottis sur les surfaces des équipements, dans différents modules, puis les a rapportés sur Terre. Ensuite, les scientifiques ont séquencé le matériel génétique des micro-organismes récupérés – une méthode qui permet de tous les détecter et les identifier. La carte 3D des microbes présents dans les modules a ainsi été publiée dans la revue Cell .