Le télescope James-Webb est le plus grand et le plus puissant télescope spatial jamais conçu. Son gigantesque bouclier thermique pliable bloquera les rayonnements du Soleil, de la Terre et de la Lune pour maintenir les instruments à -223 °C. Image : Nasa/Northrop Grumman
Attendu depuis 20 ans, le télescope spatial James-Webb sera bientôt lancé. Des milliers d’astronomes, dont plusieurs Québécois, sont impatients d’y recourir. Leurs missions : dessiner le portrait de notre univers.
Depuis les premières esquisses en 1989 jusqu’à son décollage prévu dans quelques mois, de nombreuses embûches ont entravé la conception du télescope spatial James-Webb et repoussé son départ. La date du 18 décembre 2021 sera-t-elle la bonne ?
Tout laisse croire que, ce jour-là, la fusée Ariane 5 s’envolera enfin de la base de lancement du Centre spatial guyanais de Kourou (Guyane française). Dans son ventre, le télescope issu d’une collaboration entre la NASA, l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne entamera un long voyage de 1,5 million de kilomètres pour aller se poster derrière la Terre, par rapport au Soleil, soit quatre fois plus loin que la Lune.
Il sera en orbite verticale autour du point de Lagrange 2, un point virtuel d’équilibre gravitationnel. « C’est une position assez stable dans le système Soleil-Terre », précise Nathalie Ouellette, coordonnatrice scientifique canadienne du télescope.
Si James-Webb est le petit frère du bien connu télescope Hubble , il le dépasse sur le plan de la grandeur. « Son miroir [plaqué or] est trois fois plus grand que celui d’ Hubble .