La PME Pratiko réinvente le déambulateur afin de le rendre plus sécuritaire pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Dans son usine à Richmond, le président Jean-Marc Landry compare un prototype du Smart-Rollator avec un déambulateur conventionnel. Il manipule ce dernier pour montrer à quel point les produits en circulation peuvent facilement basculer et entraîner l’utilisateur dans leur chute. Depuis 2011, Santé Canada a répertorié 550 incidents touchant des déambulateurs, chiffres qui, toutefois, ne présentent pas un portrait exhaustif.
L’ingénieur découvre ce risque en 2012. Pratiko vient alors de mettre au point un frein autobloquant pour fauteuil roulant, qui immobilise les roues dès que la personne assise se soulève, se relève ou glisse vers l’avant. Lors de démonstrations, des professionnels de la santé lui demandent s’il peut développer une solution similaire pour les déambulateurs qu’ils estiment dangereux. « Le problème était généralisé », raconte-t-il.
En 2013, Pratiko commence à travailler sur un prototype. L’équipe s’attarde d’abord aux poignées. Sur la plupart des déambulateurs, les doigts doivent relever un levier vers la paume ou relâcher ce dernier vers le bas afin d’engager ou de désengager les freins. La PME crée plutôt des poignées qu’il faut légèrement pousser vers le bas afin d’avancer. Si elles demeurent relevées, l’appareil reste immobile.