Photo: Lino Cipresso; SonX
Un appareil créé par la PME EERS protège l’ouïe des travailleurs des bruits excessifs tout en permettant les échanges entre collègues.
Mines, chaînes de production, pistes d’aéroports : plusieurs milieux exposent les travailleurs à du bruit excessif. Et le nombre de personnes souffrant de surdité professionnelle explose. Les cas déclarés à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail sont passés de 4 781 en 2014 à 10 608 en 2018. L’an dernier, ils représentaient plus de 10 % des lésions professionnelles enregistrées au Québec.
Nick Laperle, président-directeur général de la PME montréalaise EERS , tient entre ses mains − et enfoncée dans ses oreilles − une solution pour contrer ce fléau : le SonX.

Nick Laperle, PDG chez EERS. Photo: Lino Cipresso; SonX
Dans la salle de conférences de son entreprise, un haut-parleur crache une ambiance industrielle. Le sonomètre indique 95 décibels et la table tremble. Avec les bouchons et écouteurs du SonX vissés dans mes oreilles, je ne perçois pourtant qu’un bruit étouffé. Devant moi, Nick Laperle remue les lèvres sans que j’entende sa voix. Sans rien porter devant sa bouche, il appuie sur un bouton de son appareil et je discerne aussitôt ses paroles, la cacophonie derrière ne s’élevant pas d’un ton.