À la tête de Pyrocycle, Mohamed Khalil réduit en poudre des produits électroniques pour récupérer les métaux. Photo: Jean-François Hamelin
Passez des appareils électroniques au broyeur et vous obtiendrez une poudre grise. Un véritable trésor, selon Pyrocycle, qui mise tout sur ces grains, composés notamment de plastiques, parfois contaminés, et de métaux.
« Les déchets électroniques constituent une mine d’or. Dans le vrai sens du mot ! » assure Jamal Chaouki, professeur au Département de génie chimique de Polytechnique Montréal et directeur de la technologie chez Pyrocycle .
Il y a bien de l’or et d’autres métaux précieux dans les appareils électroniques − en concentration souvent plus grande que dans les minerais d’ailleurs. Or, les procédés actuellement employés pour les récupérer occasionnent des pertes et des émissions néfastes, en plus de se dérouler souvent loin de chez nous, aux États-Unis. Quant aux plastiques contaminés par des retardateurs de flammes, leur recyclage est un échec.

Photo: Jean-François Hamelin
Mohamed Khalil a mis au point une solution dans le cadre de son doctorat réalisé sous la supervision du professeur Chaouki et de Jean-Philippe Harvey (également de Polytechnique Montréal). Il l’a testée à l’incubateur J.-Armand-Bombardier au cours de la dernière année et il fera un essai à plus grande échelle dans un entrepôt d’Anjou ces prochains mois − la jeune compagnie aura même son premier employé !