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07 octobre 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Dispersa : une entreprise pour laver avec des microbes

Image: Shutterstock

Jeune, Nivatha Balendra cherchait des bactéries capables de nettoyer un déversement pétrolier. Aujourd’hui, son entreprise les utilise pour fabriquer un ingrédient qui remplace les dérivés du pétrole dans les produits nettoyants.

Frigos, ampoules à décanter, fioles : tout le matériel typique d’un laboratoire s’entasse dans une pièce étroite. Près de l’entrée, un large incubateur-agitateur occupe une grande portion de l’espace. « C’est le premier investissement important pour nous parce que c’est un gros équipement », souligne Nivatha Balendra, fondatrice de l’entreprise Dispersa. Sans cet appareil, rien ne laisserait présumer au premier coup d’œil que la jeune pousse met au point un procédé industriel dans ce local exigu du Centre québécois d’innovation en biotechnologie (CQIB), à Laval.

Mais après tout, elle travaille avec une ressource microscopique : des bactéries. Ici, elle les cultive et les incube, puis exploite leur pouvoir de fermentation pour produire des molécules très recherchées : des agents tensioactifs.

Parfois appelées « surfactants », ces molécules sont en général synthétisées à partir du pétrole. Elles représentent un marché en pleine croissance de 30 à 70 milliards de dollars, selon diverses études économiques. En plus de leur usage dans l’industrie des cosmétiques et en agriculture, elles constituent l’ingrédient clé de la plupart des savons, shampoings, détergents et autres produits nettoyants. Quand ça mousse, c’est grâce à elles !

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