Installation du premier collecteur de brouillard dans la réserve de San Juan, au Mexique, en janvier 2020. Image: Permalution
Permalution met au point des installations pour mieux évaluer et exploiter une source d’eau inépuisable : le brouillard.
En voyage en Californie en 2015, alors que l’État de la côte Ouest traverse une sécheresse historique, Tatiana Estevez Carlucci est surprise par le contraste : la détresse des fermiers fait les manchettes, mais, de sa fenêtre, elle voit la ville de San Francisco enveloppée d’un épais brouillard. « Je me suis demandé comment on pourrait utiliser cette source d’eau au-dessus de notre tête ! »
Cette diplômée en administration, enfant de deux parents à la fois ingénieurs et entrepreneurs, imagine un outil pour recueillir les fines gouttelettes en suspension de manière à irriguer des terres agricoles. Elle fonde l’entreprise Permalution autour d’un concept de collecteur d’eau de brouillard grâce auquel elle atteint la finale d’un concours organisé par la Singularity University , un incubateur soutenu par Google et la NASA dans la Silicon Valley.
Collecter l’eau de brouillard, en soi, n’est pas nouveau . Depuis des décennies, des communautés éloignées de toute source d’eau potable au Chili, au Pérou ou au Maroc le font à l’aide de vastes filets. La brume perle dans leurs mailles et devient une source précieuse d’eau douce.