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29 juin 2017
Temps de lecture : 2 minutes

Trop pessimiste, la toxicologie ?

Il y a longtemps qu’elle me chicote, celle-là… On sait que la littérature médicale souffre d’un biais favorisant les conclusions positives (telle pilule fonctionne) et rendant les négatives (telle molécule prometteuse n’a pas d’effet) plus difficiles à publier. Le résultat, un brin inquiétant, est que les revues médicales brossent un portrait parfois trop optimiste d’un traitement donné.

Mais, en cette époque marquée par la crainte des « produits chimiques », la toxicologie souffre-t-elle du biais inverse ? Est-il plus facile de publier une étude montrant les effets toxiques d’une molécule que de publier des résultats suggérant son innocuité ?

Il y a longtemps que ça me taraude, dis-je. Alors j’ai fini par me « payer la traite », comme on dit, et j’ai posé la question à une demi-douzaine de toxicologues : Émilien Pelletier (Université du Québec à Rimouski), Sébastien Sauvé (Université de Montréal), Marc-Michel Lucotte (Université du Québec à Montréal), François Gagné et Magali Houde (Environnement Canada) et Élyse Caron-Beaudoin (doctorante à l’Institut national de la recherche scientifique).

Leur réponse est… compliquée. Il est possible que le biais existe, mais il est loin d’être évident qu’il teinte significativement la littérature scientifique.

« Les résultats négatifs sont effectivement plus difficiles et parfois impossibles à publier. Le plus souvent, on y parvient, mais dans des journaux moins prestigieux », témoigne M. Sauvé. M.

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