Virus s’assemblant à la surface d’un macrohage Photo: Gross L, PLoS Biology Vol.
Découvert il y a 31 ans, le virus du sida, ou virus de l’immunodéficience humaine (VIH), reste invaincu, infectant 34 millions de personnes dans le monde et 20 000 au Québec. Mais grâce à un dépistage et à un traitement précoce, l’espoir de contrôler l’épidémie renait. Et le mot « rémission » commence à être prononcé par les chercheurs…
Pour une fois, les nouvelles ne sont pas si mauvaises: l’épidémie marque le pas. Entre 2001 et 2012, le nombre de nouvelles infections a chuté de 33%. Et depuis 2005, le nombre de décès liés à la maladie a diminué de 30% dans le monde ( rapport ONUSIDA 2013 ).
Plus spectaculaire encore, le nombre de nouvelles infections chez les enfants a baissé de 52% depuis 2001.
Ce recul, on le doit à la prévention mais surtout à la généralisation des antirétroviraux. Fin 2012, quelque 9,7 millions de personnes, dans les pays à bas ou moyens revenus, avaient accès à ces traitements. C’est 20% de plus que l’année précédente.
Faute de vaccin efficace, les chercheurs ont en effet concentré leurs efforts sur la prévention médicamenteuse. En faisant baisser drastiquement le nombre de virus dans le sang (ce qu’on appelle la « charge virale »), les traitements antirétroviraux permettent de diminuer de façon importante la transmission du VIH, tant au niveau des individus que de la population.