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Remplacer les tests de dépistage à répétition par un suivi de la présence du virus dans les eaux usées d’une ville ? Il reste encore des embûches avant d’y parvenir, mais la pandémie aura braqué les projecteurs sur cette méthode autrefois marginale.
Mi-mars 2021. La deuxième vague de COVID-19 semble terminée et le gouvernement du Québec vient tout juste d’annoncer l’assouplissement de mesures sanitaires dans plusieurs régions. Dans la ville de Québec, on compte autour de 50 nouveaux cas par jour, le quart de ce qu’on a vu durant les mois précédents.
Pourtant, une troisième vague, rampante, est déjà bien amorcée, même si les tests de dépistages ne le montrent pas encore. Tout se passe sous terre… « Nous avons détecté les premières hausses de particules virales dans les égouts de Québec dès la mi-mars, explique Dominic Frigon, chercheur à l’Université McGill et coordonnateur du Centre québécois de recherche sur l’eau (CentrEau). Chaque semaine, on pouvait dire aux autorités de santé publique que les cas détectés par dépistage allaient augmenter la semaine suivante. »
Comme de fait, le 31 mars, le nombre de nouveaux malades frôle les 300 par jour dans la Capitale-Nationale. Ce jour-là, au point de presse, le gouvernement annonce que la ville et sa région passent en zone « rouge foncé ».