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Les situations de crise favorisent la hausse des cas de violence conjugale. Des chercheurs et des intervenants tirent des leçons des derniers mois afin que ce scénario ne se répète plus jamais – qu’on soit en temps de crise ou non.
S’enfermer avec son conjoint violent ou affronter les risques de contamination à l’extérieur : plusieurs femmes se sont retrouvées devant ce dilemme insoluble pendant les longs mois de confinement. Dès le début de la pandémie, plusieurs intervenants ont lancé l’alarme, craignant une augmentation importante de la violence conjugale, et plusieurs statistiques tendent à leur donner raison.
Des pays comme la France ou l’Argentine ont rapporté des hausses de 20 à 30 % des cas. Une étude australienne menée auprès de 15 000 femmes a montré que presque les deux tiers des personnes violentées étaient de nouvelles victimes ou ont vu leur situation s’aggraver avec la pandémie. Quant au Canada, certains organismes d’aide ont enregistré une hausse des appels de 60 % lors de la deuxième vague à la fin 2020, comparativement à la même période en 2019.
On l’a surnommée « la pandémie de l’ombre », mais force est de constater qu’elle n’est pas restée dans l’ombre, heureusement : les éditoriaux, les interventions médiatiques et les manifestations à ce sujet se sont multipliés. Même le gouvernement du Québec a annoncé