La naissance, début 2018, de deux singes clonés pourrait relancer le débat, complexe, sur l’éthique du clonage humain.
Au début de l’année, on a annoncé en Chine la naissance par clonage de deux macaques. Une première, puisque aucun primate n’avait pu être cloné jusqu’ici par la technique du « transfert de noyau de cellules somatiques ».
C’est cette méthode qui avait permis, en 1996, de créer la fameuse brebis Dolly. En bref, cela consiste à vider un ovule de son matériel génétique, et à y insérer à la place un noyau contenant l’ADN d’un individu adulte, créant ainsi une copie conforme dudit individu.
Après la naissance de Dolly, premier mammifère cloné, un vent de panique avait soufflé et on avait rapidement, ici et là, mis des moratoires sur la pratique du clonage humain. Cela n’a pas empêché les chercheurs de cloner, depuis, de nombreuses espèces de mammifères; ni la chanteuse Barbra Streisand, il y a peu, de payer 50 000 $ pour faire cloner son chien.
Mais la naissance de ces deux macaques remettra sans doute les débats éthiques à l’ordre du jour, car elle constitue un pas de plus vers le clonage humain. Tant mieux, mais, disons-le, les questions posées dans ce dossier sont d’une complexité largement inédite.