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04 octobre 2018
Temps de lecture : 3 minutes

Est-ce que le hasard existe en science?

Illustration: Vigg

La science n’est jamais entièrement fortuite, puisqu’elle exige une expertise que personne n’a jamais trouvée dans une boîte de Cracker Jack.

L’histoire des sciences et des technologies est jalonnée de moments de sérendipité . Ce joli mot, calqué de l’anglais, désigne un heureux hasard grâce auquel un scientifique fait une découverte ou invente un nouveau procédé technique.

Bien que ces instants « Eurêka ! » enflamment l’imagination populaire, il est naïf, voire trompeur, de croire qu’ils sont le fruit d’observations passives. J’en veux pour preuve les trois exemples suivants.

La moisissure d’Alexander Fleming

Commençons par ce qui est sans doute la plus connue des histoires de sérendipité.

Nous sommes à l’été 1928. Ce jour-là, Alexander Fleming, qui mène des recherches sur la grippe dans un hôpital de Londres, examine dans son laboratoire des boîtes de Pétri qui contiennent des cultures de bactéries staphylocoques. Il remarque dans l’une d’elles une étrange zone claire.

À l’examen, il se trouve que cette zone est entourée d’une moisissure − sans doute tombée là par hasard, alors que la boîte de Pétri était ouverte. Le médecin découvre que cette moisissure, Penicillium notatum , est mortelle pour les bactéries présentes dans la boîte. C’est ainsi que sera mise au jour la pénicilline qui, depuis, a sauvé des millions de vies.

Les lapins de Claude Bernard

Photo: Pixabay

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