Les devinettes, les illusions et les casse-têtes ne sont pas que des amusements. Ils sont aussi de véritables moteurs pour la science.
Un sudoku; une devinette; un tour de prestidigitation; un roman policier; un carré magique; une illusion d’optique; un paradoxe; un casse-tête; des mots croisés.
Voilà un ensemble d’éléments hétéroclites – du moins à première vue. Mais vous décèlerez sans doute quelque chose de commun dans cet inventaire à la Prévert.
Vous y êtes ? Tous ces éléments renferment une énigme, quelque chose d’inattendu, d’inexpliqué, de contraire à l’ordre usuel des choses. Une difficulté, en somme, que notre esprit souhaite comprendre pour rétablir la « normalité », si cela est possible.
Ces amusements de l’esprit, parfois fort simples, comme les mots croisés ou les sudokus, parfois infiniment complexes, comme le paradoxe de Condorcet, jouent un rôle non négligeable en science. Ils sont une constante universelle de l’esprit humain, dont on trouve des traces depuis le moment où le Sphinx pose à Œdipe la fameuse énigme, dans la mythologie grecque, jusqu’à nos jours.
Résoudre une énigme, c’est parfois l’essence même de la démarche scientifique. Ainsi, en observant des billes roulant sur un plan incliné, Galilée est confronté à un mystère : pourquoi ces objets semblent-ils accélérer dans leur course ? Son intuition l’amènera à finalement élaborer la loi de la chute des corps.