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21 mai 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Un code d’éthique pour chercheurs

On observe une multiplication de stratagèmes douteux qui érodent la confiance du public en la science. Comment peut-on préserver l’intégrité de la recherche?

Il y a quelques mois, l’existence d’un grave conflit d’intérêts impliquant deux renommés chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas a été mise au jour. On apprenait alors, entre autres, que ceux-ci agissaient à titre de conférenciers et de consultants pour les fabricants d’un antipsychotique qu’ils testaient auprès d’un groupe de patients.

L’affaire fit grand bruit. Avec raison, puisqu’elle constitue un exemple de réelle menace à l’intégrité de la recherche scientifique et à sa poursuite désintéressée de la vérité qui demeure sa première finalité. Hélas, ce cas n’est pas unique. Les liens troubles entre l’industrie pharmaceutique et le monde de la recherche sont déplorés depuis longtemps. Des revues prestigieuses les ont d’ailleurs dénoncés en des termes très durs. En mars 2004, The Lancet écrivait dans son éditorial que « nos revues deviennent des machines à lessiver de l’information au bénéfice des pharmaceutiques ». L’année suivante, le New England Journal of Medicine qualifiait les big pharmas de « machines de marketing déterminées à prendre le contrôle de tout ce qui pourrait s’opposer à elles ».

Il serait toutefois injuste de ne jeter la pierre qu’aux compagnies pharmaceutiques. L’intégrité scientifique est actuellement cernée de toutes parts.

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