Que cherchez-vous ?

Publicité
15 février 2016
Temps de lecture : 4 minutes

Goélands: Aow-koyii-kao-kao-kao-kao!

Plusieurs le détestent. Même des ornithologues le boudent. Cet oiseau criard, voleur, éboueur et profiteur n’a pas une bouil­le très sympathique, surtout quand il nous guette de ses yeux jaunes bordés de rouge. Sur les terrasses des restaurants, il n’attend qu’un moment de distraction de notre part pour nous piquer une frite, à même l’assiette. Une sorte de rat du ciel!

Mais, contrairement aux rongeurs terrestres qu’on peut tenir à l’écart au moyen de souricières, le goéland à bec cerclé est intouchable. Depuis 1916, en effet, Larus delawarensis est protégé par la Convention concernant les oiseaux migrateurs entre le Canada et les États-Unis.

Le pillard ailé a donc envahi nos villes et leurs poubelles, laissant tomber ses fientes au passage et écorchant nos oreilles de ses cris stridents.

À Terrebonne et Repentigny, près de Montréal, les résidants en ont eu assez, un jour, des allers-retours incessants des goélands le long de véritables corridors aériens entre le fleuve Saint-Laurent et les sites d’enfouissement de la région. C’était en 2006. «Ils voulaient trouver des solutions à leur problème de voisins indésirables», raconte Jean-François Giroux, professeur au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et responsable de l’Étude du comportement du goéland à bec cerclé en milieu urbain et périurbain dans une perspective de gestion intégrée.

Publicité