Photo: Virginie Gosselin
Une école où les enfants réussissent et où les taux de décrochage sont négligeables, ça existe ! Et ce, grâce aux « données probantes », une approche qui fonctionne, mais qui est chaudement débattue.
En 2005, la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord (CSRDN) à Saint-Jérôme est frappée de plein fouet par des statistiques affligeantes : le taux de décrochage grimpe à 43 %. Chez les garçons, 52 % ! « Ça nous a fait très mal », se rappelle Katia Lavallée, directrice à l’école primaire Sainte-Anne, à Mirabel.
Douze ans plus tard, la commission scolaire a mis fin à l’hémorragie. Mieux, ses élèves réussissent maintenant de façon éclatante. « En 2016, le taux de réussite en lecture en sixième année est passé de 79 % à 93 %, dit Sébastien Tardif, directeur général adjoint à la réussite scolaire à la CSRDN. On s’attend même à une forte hausse du taux de diplomation. »
Sébastien Tardif ne le dit pas tout haut, mais il se pourrait que la CSRDN réussisse le coup de l’Ontario qui a augmenté le taux de diplomation de 68 % à 85 % depuis 2003 – et jusqu’à 91 % dans les conseils scolaires francophones – alors que la moyenne québécoise, elle, est passée de 69 % à 74 %.