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14 mai 2016
Temps de lecture : 4 minutes

Le cerveau aussi a besoin de vacances

Illustration: Sonia Roy

Les neurologues et les psychologues s’entendent: les vacances sont bonnes pour la santé des méninges. Mais afin d’en retirer tous les bénéfices, encore faut-il savoir décrocher.

Vous êtes enfin en vacances! Tous les soucis qui vous accablaient au boulot, quelques jours auparavant, se sont évanouis. Sans horaire ni obligations, vous avez l’impression d’avoir la tête plus légère. Votre intuition est juste: votre cerveau est lui aussi en vacances. Mais attention, il n’est pas oisif pour autant.

«Même en vacances, le cerveau reste très actif, mais pas de la même manière que pendant un travail répétitif ou requérant une grande concentration, ce qui lui est très bénéfique», affirme Sylvain Baillet, professeur en neurologie et neuro­chirurgie à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal.

En effet, bien que les neuroscientifiques n’aient jamais comparé les méninges de vacanciers à celles de travailleurs – une situation plutôt difficile à reproduire en laboratoire –, ils accumulent depuis plus de 20 ans des indices qui suggèrent que le fonctionnement du cerveau se modifie lorsqu’on l’extirpe de la routine métro-boulot-dodo. Ce qui tombe un peu sous le sens, puisque barboter dans la piscine n’exige pas le même effort que rédiger un courriel destiné à des clients.

Au travail, on planifie, on mémorise, on organise, on prend des décisions et on «multitâche».

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