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17 février 2017
Temps de lecture : 2 minutes

Provoquer l’hypothermie pour le bien des patients

L’hypothermie légère, entre 33 °C et 36 °C, est un outil thérapeutique utilisé quotidiennement aux soins intensifs, surtout pour traiter les victimes d’arrêt cardiaque, qui peuvent manquer d’oxygène au cerveau lorsque leur cœur s’arrête.
« En diminuant la température du corps, on ralentit le métabolisme des cellules qui consomment alors moins d’oxygène », explique Charles St-Arnaud, intensiviste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke et professeur adjoint à la faculté de médecine et des sciences de la santé.

À leur arrivée à l’hôpital, la majorité des victimes d’un arrêt cardiaque sont refroidies avec de la glace, des couvertures froides, ou même à l’aide d’un liquide glacé injecté dans les veines ou dans l’estomac. Les patients reçoivent aussi un médicament paralysant pour empêcher le frissonnement et, donc, la production de chaleur. Le but est d’abaisser la température corporelle à 35 °C ou 36 °C, pour protéger le cerveau pendant 24 à 48 heures.

De plus, le froid permet de réduire l’activité des cellules immunitaires qui cherchent à réparer immédiatement les cellules endommagées du cerveau. Or l’inflammation qui en résulte peut causer des dommages à ce stade-ci, ajoute le cardiologue Mark Liszkowski, de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Les spécialistes peuvent choisir de ne refroidir que le cerveau pour le protéger pendant une opération cardiaque.

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